Bilan et avancées dans le domaine des voitures “propres”

Par Jules Barbalonga & Léo Marc, étudiants ESTA Belfort, 05/2020

Mots-clés: #véhicules #transition énergétique #France #bilan carbone #transport

En 2019, lors de la célébration des 100 ans de l’association mondiale des constructeurs automobiles, le président français a annoncé de nouvelles mesures visant à favoriser le développement des véhicules dits “propres” et à les rendre plus attractifs (Les Echos, 2019). L’objectif est de favoriser l’achat de ces véhicules et de poursuivre la transition énergétique en utilisant en plus grande partie les énergies renouvelables.

Dans ce but, des technologies ont été développées pour remplacer progressivement les voitures thermiques, des taxes sont venues s’ajouter pour dissuader les clients adeptes des voitures les plus polluantes d’en acheter et de nombreuses aides ont été mises en place pour venir valoriser les “bons élèves” qui s’orienteraient vers des solutions plus propres.

Cet article a pour but de vous présenter en détail les différentes technologies de motorisations destinées à supplanter la traditionnelle voiture à énergie fossile, leur état d’avancement dans notre paysage automobile, ainsi que la pertinence au niveau environnemental de chacune de ces solutions en termes de bilan carbone.

L’article portera sur trois types de véhicules réputés verts et analysera leurs modes de fonctionnement, leurs avantages écologiques ainsi que les freins à leurs développements. Ces trois technologies sont aujourd’hui considérées comme les meilleures solutions pour effectuer la transition écologique en termes de transport routier. Dans un premier temps les véhicules 100% électriques seront étudiées, dans un deuxième temps l’étude se portera sur les voitures combinant deux technologies, dits “hybrides”, et pour finir, le développement de la technologie hydrogène sera évoqué.

I La voiture électrique, une technologie bien connue mais qui peine à se développer

Très vite présentée comme le futur de l’automobile, la voiture électrique peine pourtant à se faire une place dans le paysage français.
Commençons par exposer son mode de fonctionnement. Le principe de la voiture électrique repose sur plusieurs composants essentiels, qui sont :

  • Un convertisseur
  • Une batterie
  • Un gestionnaire de puissance
  • Une transmission
  • Un moteur électrique

Dans un premier temps, le convertisseur permet de transformer l’énergie alternative du réseau électrique en courant continu. Cette opération est importante car l’énergie ne peut être stockée dans les batteries que sous forme d’énergie continu.
La batterie, quant à elle, sert d’interface avec la prise de rechargement de la voiture, c’est dans ce composant qu’est stocké toute l’énergie de la voiture. Cette énergie est ensuite dirigée vers le gestionnaire de puissance, qui est un calculateur laissant passer la juste quantité d’énergie nécessaire pour faire avancer la voiture en temps réel.
Ensuite, le moteur convertit l’énergie en puissance mécanique et fait tourner les systèmes de tractions de la voiture par l’intermédiaire de la transmission (Automobile Propre, 2019).

Quels sont les avantages de ce type de véhicules ?

Maintenant que le mode de fonctionnement d’une automobile électrique est expliqué, nous allons voir les avantages qu’elle peut apporter.
Premièrement d’un point de vue économique, on estime qu’un trajet de 100km coûte entre 2€ à 3€ selon la gamme de véhicule électrique contre 6€ à 8€ avec un véhicule essence. Cela coûte donc moins cher au niveau de son utilisation d’utilisation (Ministère de la Transition Énergétique, 2019).

L’avantage le plus intéressant de cette voiture est son impact écologique. En effet, en France, on estime que le secteur des transports représente 29% des émissions de CO2 dont 28% pour le transport routier. Ce chiffre colossal souligne l’urgence de s’orienter vers des nouveaux moyens de transport permettant de réduire ces émissions. (Notre-planète, 2019).

Une nouvelle question se pose, est-ce que l’impact carbone d’une voiture électrique est plus faible que celui d’une voiture thermique ?

Pour y répondre, intéressons-nous au bilan carbone de ces deux types d’automobiles. Le bilan carbone est une estimation du rejet de CO2 effectué durant le cycle vie complet de la voiture. Il ne comprend pas seulement son utilisation, mais inclut également les rejets durant la phase de fabrication jusqu’au recyclage de la voiture et de ses composants. L’ensemble du cycle de vie est donc pris en compte dans cette donnée.

Bilan carbone électrique vs essence (pour une durée de vie de 150 000 Km) :

Bilan carbone électrique
Source: Le Parisien, 2019

L’écart constaté au niveau du bilan carbone est important. La voiture à moteur thermique rejette deux fois plus de CO2 en moyenne qu’un véhicule électrique, et l’écart peut aller jusqu’à six fois plus sur certains modèles. L’avantage écologique est donc bien visible, sachant aussi que l’évolution dans le domaine des batteries tend à baisser le bilan carbone de leur fabrication (Le Parisien, 2019).

Certains freins bloquent encore la croissance du parc français de véhicules électriques

En février 2019 on comptais 36 545 immatriculations pour les véhicules électriques contre 26 604 immatriculations en 2018, cela représente une évolution 37% (Clubic, 2019).

Cependant malgré cette belle évolution, certains freins limitent encore la croissance des véhicules électriques.
Le prix d’une de ces automobiles est plus élevé de 8 000 à 10 000€ en moyenne que celui d’une voiture thermique classique. Cela implique qu’avant d’amortir son prix d’achat, il faut parcourir de nombreux kilomètres.

entre 50 et 60 kilomètres par jour” pour

que l’investissement soit rentable (Clubic, 2019).

Un autre problème majeur est que les stations de recharges sont encore trop peu présentes : il n’y a que 27 745 points de recharges en France. Cela peut paraitre beaucoup, mais le conducteur est dépendant de l’autonomie de sa voiture et son rayon de déplacement est ainsi limité (Ministère de la Transition Énergétique, 2019).

Ces freins ont pour conséquence le ralentissement du développement du marché du véhicule électrique en France et pousse les constructeurs automobiles à développer d’autres solutions. Afin de réduire l’impact écologique des véhicules tout en assurant une autonomie et une indépendance à son conducteur, les constructeurs proposent un compromis : le véhicule hybride.

II Le développement des véhicules hybrides

La première voiture hybride a été conçue en 1899 par le célèbre ingénieur Ferdinand Porsche. Elle utilisait un moteur à essence pour alimenter un moteur électrique qui entraînait les roues avant de la voiture. Mais ce n’est que lorsque Toyota a lancé la Prius en 1997 qu’une alternative viable aux véhicules à essence a été introduite. (Carsdirect, 2012)

Aujourd’hui, les véhicules électriques hybrides sont propulsés par un moteur à combustion et un moteur électrique. L’énergie électrique est stockée dans des batteries, qui sont chargées à la fois par le moteur à combustion et par un système de récupération d’énergie au freinage. Sur la majorité des modèles, le moteur électrique est utilisé lorsque le véhicule roule à faible vitesse et le moteur à combustion lorsque le véhicule roule à plus haute vitesse. L’intérêt au niveau environnemental par rapport aux voitures électriques est que la batterie à une capacité plus faible, donc l’impact carbone du véhicule est lui aussi plus faible notamment dans sa phase de fabrication. (Science&vie, 2018)

Deux types de véhicules hybrides sont communs aujourd’hui. Ils se distinguent par leur type de transmissions : (Carsdirect, 2013)

  • La transmission parallèle permet au moteur thermique et au moteur électrique de faire tourner la transmission. Un ordinateur de bord permet à ces composants de fonctionner ensemble de la manière la plus efficace possible.
  • La transmission en série, où le moteur électrique est le seul moteur connecté à la transmission. Le moteur à combustion est relié à un générateur et est utilisé pour produire de l’énergie électrique. Certains des véhicules hybrides sont rechargeables et permettent une plus grande autonomie à l’aide de leur moteur électrique (de 20 à 60 kilomètres contre quelques kilomètres pour les hybrides non rechargeables). Ces véhicules se branchent de la même manière qu’une voiture 100% électrique pour ce qui est de la recharge de la batterie. Cette technologie est principalement utilisée par les constructeurs allemands pour gagner en puissance sur leurs modèles n’ayant pas pour objectifs d’être plus propres, et n’a donc pas réellement d’intérêt dans la transition énergétique. (Auto-moto, 2020)

Xavier Mosquet, chef du bureau de Detroit du Boston

Consulting Group (BCG) estime qu’il faudrait effectuer “

Au 1er janvier 2019, le parc automobile français était composé de 39 910 000 de véhicules, dont 5,7% de véhicules hybrides. C’est une nette augmentation par rapport à 2016, où seulement 2,9% des 38 852 000 véhicules composant le parc français l’étaient. (Wikipedia, 2019)

Le principal frein au développement des véhicules hybride est leur coût d’achat. Par exemple, un véhicule Peugeot 3008 avec une motorisation thermique coûte 31 356 € TTC, contre 43.800€ TTC pour le même modèle avec une motorisation hybride. (Peugeot, 2020)

Qu’en est-il du bilan carbone ?

Bilan carbone hybride
Source: Science & Vie, 2018

Le bilan carbone de la voiture hybride (Toyota Prius dans notre cas) est à peine meilleur que celui de la voiture thermique. On peut l’expliquer par le fait qu’il est nécessaire de fabriquer deux moteurs, ainsi qu’une batterie à forte capacitée pour ce type de véhicule. Tout cet équipement a aussi un poids, qu’il faut mettre en mouvement une fois la voiture en utilisation.

III Les véhicules hydrogènes

Contrairement aux véhicules entièrement électriques ou hybrides, les véhicules à hydrogène produisent leur électricité à partir d’une pile à combustible.

L’hydrogène utilisée par le moteur de ces véhicules est stockée dans un réservoir sous forme gazeuse et sous pression. Pour fabriquer de l’électricité afin d’alimenter le moteur et la batterie, une anode est alimentée en hydrogène, et une cathode est alimentée par l’oxygène de l’air. Un électrolyte sépare ces deux éléments, et les ions hydrogènes réagissent avec les atomes d’oxygène. La réaction génère un flux d’électrons et crée de la vapeur d’eau. (Auto-journal, 2019)

Les principaux avantages du point de vue des utilisateurs sont que la recharge est rapide et que l’autonomie des véhicules est correcte (plus de 400 kilomètres).

Cependant il existe des freins extrêmement importants qui font que cette technologie ne peut être déployée à grande échelle dans un futur très proche. Les principaux sont que les réseaux routiers ne possèdent encore que très peu de stations de recharges, et qu’il est difficile et coûteux de stocker l’hydrogène sous haute pression. Cela nous amène au deuxième frein, qui est le prix des véhicules ainsi que de leur carburant. Les véhicules en eux-mêmes coûtent en moyenne plus de 60 000€ hors options actuellement. (autoplus, 2020)

Du côté du carburant, le prix d’un kilo d’hydrogène qui permet de parcourir en moyenne 100 km est de 15€ en France (automobile propre, 2017). Le coût d’un plein d’hydrogène est donc environ 2 fois plus cher que le plein d’une voiture thermique à autonomie égale.

Au niveau environnemental, ce type d’automobile ne rejette pas de CO2 lors de son utilisation. C’est lors de la phase de fabrication du véhicule et de production du carburant que l’impact carbone est important. Aujourd’hui, la production d’1 kg d’hydrogène par vaporeformage émet 10kg de CO2. L’hydrogène utilisé pour ces véhicules sera obtenu par électrolyse de l’eau, méthode qui a un bilan carbone plus faible. (Ministère de l’écologie, 2015)

Mais l’hydrogène obtenu par électrolyse de l’eau ne représente que 5% de l’hydrogène produit à ce jour (Ministère de l’écologie, 2015). Avec cette méthode, pour produire 1 kg d’hydrogène, on utilise 50 kWh électrique. Le bilan carbone d’1 Kwh électrique en france est de 0,1kg de CO2, ce qui nous donne donc 5kg de CO2 émis par kilo d’hydrogène produit via électrolyse de l’eau. (Ministère de l’écologie, 2015)

Pour ce qui est de la production du véhicule, le bilan carbone regroupant la fabrication du réservoir, la batterie ainsi que la pile à combustible est de 3 tonnes de CO2. (Department of energy USA, 2014).

Bilan carbone de la voiture hydrogène

Bilan carbone hydrogène
Source: Ministère de l’écologie, 2015

Conclusion

Comme détaillé plus haut dans notre article, nous pouvons considérer que ces solutions ont un rôle à jouer dans la transition énergétique. Elles permettent de réduire les émissions de CO2 mais ne sont pas encore assez bien accompagnées par les différents acteurs, dont l’État, pour être mises en place à grande échelle rapidement. Le manque de bornes de recharge pour les véhicules électriques et hydrogènes ainsi que les prix encore trop élevés rendent ces solutions peu attractives. Le consommateur continue alors de se tourner vers les véhicules classiques car moins onéreux et permettant un degré de liberté plus élevé.

Des solutions commencent à être apportées par ces acteurs face à l’urgence de changer nos modes de déplacements dans le cadre de la transition énergétique. Cependant il est encore difficile d’imaginer un pays ne fonctionnant qu’avec des véhicules électriques et le fait de polluer énormément lors de la production des batteries ne fait que déplacer le problème.

Ci-dessous, un premier graphique présentant le mix technologique du parc français sur les 4 dernières années. Il indique une tendance montante pour les véhicules électrique et hybrides. Un second graphique projette le bilan carbone du parc automobile français dans le cas où il serait composé d’une unique technologie.

Source: Wikipedia, 2019
Calculs de l’auteur
Sources : (Ademe, 2019) (Ministère de l’écologie, 2015) (Science&vie, 2018) (Wikipedia, 2019)

Méthode de calcul du Graphique 2 :

Les calculs ont été effectués sur la base de la taille du parc automobile français actuel, qui est de 39 millions de véhicules. (Wikipedia, 2019). Le bilan carbone propre à chaque type de véhicule à été multiplié par le nombre de véhicule du parc afin de mettre en valeur les rejets de CO2 totaux dans le cas où le parc automobile serait composé de véhicules d’une seule technologie.

En analysant les données des deux graphiques précédents qui présentent une projection du bilan carbone en tonnes de CO2 en fonction de différents scénarios, ainsi que l’évolution du nombre de véhicules selon leur technologie sur les 4 dernières années, nous pouvons conclure que les avancées technologiques permettent effectivement d’effectuer des changements bénéfiques pour l’environnement. Cependant, les tonnes de CO2 émises restent vertigineuses peu importe si le parc automobile français était composé d’une telle technologie ou d’une autre, et il est clair qu’aucune des technologies présentées dans cet article n’est une solution miracle face aux problématiques auxquels nous faisons et allons faire face.

Références

Autojournal, (2017). L’hydrogène est-il l’avenir de l’automobile ? [en ligne]. Autojournal.fr. Disponible ici : https://news.autojournal.fr/news/1517559/Hydrog%C3%A8ne-pile-%C3%A0- combustible-%C3%A9cologie-innovation-technologie (Vu le 25/04/2020)

Automobile Propre, (2019). L’État s’engage pour le véhicule électrique [en ligne]. Automobile- Propre. Disponible ici : https://www.automobile-propre.com/dossiers/le-fonctionnement-dune-voiture-electrique/ (Vu le 24/04/2020)

Automobile propre, (2017). Hydrogène : Air Liquide inaugure une nouvelle station à Orly [en ligne]. Automobile-propre.fr. Disponible ici : https://www.automobile-propre.com/hydrogene-air-liquide-inaugure-nouvelle-station-orly/ (Vu le 27/04/2020)

Auto-moto, (2020). Voitures hybrides et hybrides rechargeables 2020 : modèles, prix, autonomie [en ligne]. Auto-moto.com. Disponible ici : https://www.auto-moto.com/green/voitures-hybrides-rechargeables-modeles-marche-prix- autonomie-audi-bmw-lexus-mercedes-peugeot-porsche-toyota-volvo-76932.html#item=1 (Vu le 23/04/2020)

Autoplus, (2020). Voitures à hydrogène : que peut-on acheter et à quel prix ? [en ligne]. Autoplus.fr. Disponible ici : https://www.autoplus.fr/hyundai/actualite/Hyundai-hydrogene-pile- a-combustible-utilitaire-voiture-verte-1546292.html (Vu le 25/04/2020)

Carsdirect, (2012). Commonly Asked Questions about Hybrid Cars [en ligne]. Carsdirect.com. Disponible ici : https://www.carsdirect.com/green-cars/commonly-asked-questions-about-hybrid-cars (Vu le 24/04/2020)

Carsdirect, (2013). How Do Hybrid Cars Work? [en ligne]. Carsdirect.com. Disponible ici : https://www.carsdirect.com/green-cars/how-do-hybrid-cars-work (Vu le 20/04/2020)

Clubic, (2019). Baromètre : Combien y a-t-il de voitures électriques en circulation en France ? [en ligne]. clubic.com. Disponible ici : https://www.clubic.com/transport-electrique/actualite-872366-barometre-combien-voitures- electriques-circulation-france.html (Vu le 24/04/2020)

Department of energy USA, (2014). DOE Hydrogen and Fuel Cells Program Record [en ligne]. Hydrogen.energy.gov. Disponible ici : https://www.hydrogen.energy.gov/pdfs/14006_cradle_to_grave_analysis.pdf (Vu le 27/04/2020)

Le Parisien, (2019). Voiture électrique ou thermique : laquelle pollue le plus ? [en ligne]. leparisien.fr. Disponible ici : http://www.leparisien.fr/automobile/voiture-electrique-ou-thermique-laquelle-pollue-le-plus- 12-08-2019-8132190.php (Vu le 24/04/2020)

LesEchos, (2019). Le plan de Macron pour faire décoller la voiture électrique [en ligne]. LesEchos.com (2019). Disponible ici : https://www.lesechos.fr/industrie-services/automobile/le-plan-de-macron-pour-faire-decoller- la-voiture-electrique-964244 (Vu le 24/04/2020)

Ministère de la Transition Énergétique, (2019). Le fonctionnement de la voiture électrique [en ligne]. Écologique-solidaire.gouv. Disponible ici : https://www.ecologique-solidaire.gouv.fr/letat-sengage-vehicule-electrique (Vu le 24/04/2020)

Ministère de l’écologie, (2015). Filière hydrogène-énergie [en ligne]. Actu-environnement.com. Disponible ici : https://www.actu-environnement.com/media/pdf/news-26748-rapport-cgedd-cgeiet- hydrogene.pdf (Vu le 27/04/2020)

Notre Planète, (2019). Voiture électrique contre voiture essence ou Diesel, quelle est la plus polluante ? [en ligne]. Notre-planete.info. Disponible ici : https://www.notre-planete.info/actualites/1802-comparatif-voiture-electrique-essence-diesel- pollution (Vu le 24/04/2020)

Peugeot, (2020). 3008 HYBRID & HYBRID4 | VOTRE SUV HYBRIDE RECHARGEABLE [en ligne]. Peugeot.fr. Disponible ici : https://www.peugeot.fr/gamme/nos-vehicules/suv-3008/hybrid.html (Vu le 21/04/2020)

Science&vie, (2018). Automobile : l’avenir appartient aux hybrides [en ligne]. science-et- vie.com. Disponible ici : https://www.science-et-vie.com/technos-et-futur/automobile-l-avenir- appartient-aux-hybrides-44671. (Vu le 21/04/2020)

Wikipedia, (2019). Parc automobile français [en ligne]. Wikipedia.org. Disponible ici : https://fr.wikipedia.org/wiki/Parc_automobile_fran%C3%A7ais (Vu le 23/04/2020)

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6 commentaires

  1. Je trouve votre article très clair et simple à comprendre. La mobilité de demain doit être plus propre, mais rester viable économiquement!
    Deux petites remarques sur le contenu de votre article.
    Tout d’abord, le gouvernement à instauré des primes et des aides pour aider les Français a acheter des véhicules plus propres.
    Ces aides sont t’elles d’un montant identique pour un véhicule hybride et électrique ? Sont t’elle suffisante pour combler l’écart de prix avec un véhicule thermique ?
    Second point, vous dîtes que l’ensemble du cycle de vie du véhicule est pris en compte dans vos bilans carbone y compris le recyclage de ceux-ci. Cependant, on retrouve uniquement la fabrication et l’utilisation. Devons nous en conclure que le bilan carbone d’une fin de vie d’un véhicule thermique et identique à celui d’un véhicule électrique ou hydrogène ? Savons-nous recycler les batteries de ces véhicules propres ?

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    1. Bonjour,
      Tout d’abord merci pour ce retour.
      Pour répondre aux questions nous allons faire point par point :
      – concernant les primes et aides pour les véhicules électriques elles dépendent de beaucoup de paramètres dont l’autonomie du véhicules et le prix du véhicule, toutefois l’état prévoit de fournir une aide de l’ordre de 5 000€ à 7 000€ pour des véhicules allant jusqu’à 45 000€ maximum ce qui réduirait l’écart avec les véhicules thermiques mais ne le comblerait pas.
      – pour les véhicules hybrides disposant d’un moteur électrique ayant une autonomie supérieure à 50 Km et coutant au maximum 50 000€ une aide à hauteur de 2 000€ sera alloué aux particuliers. Dans ce cas l’aide de l’état est trop peu importante pour combler un écart de l’ordre de 10 000€ entre un véhicule thermique et un véhicule hybride.
      Concernant le recyclage des véhicules, nous ne disposons pas encore de chiffre assez précis pour pouvoir mesurer l’impact carbone pour la phase recyclage. Ceci s’explique tout simplement par le fait que le véhicule électrique est une technologie assez récente et que très peu de ses véhicules sont déjà arrivés au stade de « fin de vie », les méthodes de recyclage sont donc encore en phase de recherche et développement pour adopter la meilleure façon de traiter les composants présents dans la batterie.

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  2. Article hyper intéressant sur les énergies propres disponibles aujourd’hui pour les voitures. Vous avez expliqué de manière clair le principe technique de chaque technologie. De plus, les tableaux comparatifs sont très pertinents et permettent de montrer la différence de bilan carbone entre chaque technologie. Je ne pensais pas que le bilan carbone entre l’hybride et le thermique était si proche…
    Malheureusement comme vous l’avez très bien dit, il y a aujourd’hui beaucoup de freins au développement de ces énergies, et aucune n’est une solution miracle.
    Est-ce que finalement la solution n’est pas de développer encore et toujours des moteurs thermiques à faible émissions ? Est-ce que vous savez s’il y a d’autres technologies en développement aujourd’hui ?

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    1. Bonjour Thomas,
      Tout d’abord, merci pour ton commentaire.

      Nous étions nous même surpris lorsque nous avons réalisé l’étude de voir que les voitures hybrides n’apportent qu’un faible avantage en termes de bilan carbone comparé aux véhicules thermiques, alors que dans l’idée générale elles apparaissent comme une véritable solution. Encore plus surprenant, une étude (bien que contestée) aurait même montré que la Toyota Prius à un bilan carbone plus élevé qu’un 4×4 de la marque Hummer.

      Le développement de moteurs thermiques très optimisé sur des voitures légères de type Renault Zoé pourrait être envisagé comme solution plutôt durable. Mais ce n’est qu’un avis personnel qui n’est pas basé sur des chiffres, et étant donné que les bilans carbones exacts des automobiles ne sont que très rarement précis, cela est difficile à vérifier. De plus, cette hypothèse ne tient pas compte de la faisabilité du changement du parc automobile entier, et de l’épuisement de la ressource pétrole.
      Pour ce qui est des autres technologies, les seules connues et reconnues comme un minimum viables sont celles présentées dans l’article. Lors de nos recherches, nous ne sommes tombés sur aucune trace d’un autre moyen qui serais en développement.

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  3. Les voitures propres sont essentiel dans la vie futur mais le soucis est que sans la production d’électricité propre, les véhicules ne pourront être propre que partiellement, donc l’essentiel et de changer la production électrique qui est la principale source de pollution mondiale en production d’énergie verte.

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  4. Il y a une grosse interrogation après 150 000 kms (on peut utiliser un véhicule thermique bien au delà de ce kilométrage) le remplacement indispensable de la batterie (qui représente +40% de l’empreinte fabrication) s’ajoute au bilan carbone dans le cycle de vie, et s’ajoute au portefeuille aussi (8000€ pour une batterie sur une Zoé, soit le prix d’une bonne occasion thermique) ce qui lui laisse peut de chance d’être revendue ou utilisée au delà des 150 000 kms.

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