L’impact du cycle de vie d’un médicament sur l’environnement

Par Benyahia Chebel, Luca Di Nicola, Gabriel Khababa, Célia Messaoudi, Minthy Soumare, étudiants ESTA Belfort, 05/2021

Mots clés : #médicament #cycle #industrie #pharmaceutique #environnement #biodiversité #carbone #pollution

Soigner les Hommes en empoisonnant la planète : le paradoxe des géants de l’industrie pharmaceutique.

L’industrie pharmaceutique, 6ème marché économique mondial, est une industrie en constante augmentation. Depuis ses débuts, l’industrie pharmaceutique prend toujours plus d’importance dans le monde et voit ces chiffres augmenter d’année en année avec une croissance annuelle moyenne de 5%. L’industrie pharmaceutique se porte bien, avec 1200 milliards de dollars de chiffre d’affaires générés en 2019. Cette industrie se développe toujours plus grâce aux nouvelles technologies, aux avancées et découvertes scientifiques. De plus, elle est composée de nombreux acteurs qui jouent tous un rôle important allant de la conception à la fabrication d’un médicament. Aujourd’hui on compte plus de 4000 molécules actives ­­­à destination humaine ou vétérinaire. Une fois consommées, ces substances et leurs métabolites sont rejetés par l’organisme et se retrouvent plus ou moins directement dans l’environnement à travers les eaux usées des hôpitaux, des logements ou encore des exploitations agricoles.

La prise de conscience des industries pharmaceutiques a fortement progressé ces trente dernières années mais celle-ci est principalement concentrée sur les produits chimiques ainsi que les pesticides en délaissant les médicaments. La pollution des divers milieux comme les eaux, les sols et l’air par des résidus de produits pharmaceutiques représente actuellement un problème dans un monde où la protection de l’environnement est présente dans tous les discours. La consommation de médicaments à usage humain est comprise entre 50 et 150 g par personne et par an dans l’UE. Les médicaments à usage vétérinaire sont utilisés en plus petites quantités, mais les animaux de compagnie sont un segment croissant du marché des produits à usage vétérinaire. Dans la plupart des États membres de l’UE, sur l’ensemble des médicaments non utilisés (entre 3 et 8% de la quantité totale vendue), environ 50% n’est pas collecté.

La France fait partie des plus grands consommateurs de médicaments dans le monde, il est donc important de prendre compte de l’impact de cette consommation sur notre planète, et ceux de sa production à son élimination.

Un cycle de vie long et périlleux

Le temps nécessaire entre la découverte d’une molécule prometteuse et l’arrivée du médicament sur le marché est de l’ordre d’une dizaine d’années. Le cycle de vie du médicament est donc un chemin semé d’embuche et nécessitant un grand nombre de ressources quelques soit leur nature.

Les substances chimiques et autres résidus pharmaceutiques arrivent dans les domaines aquatiques par différentes voies, il est donc nécessaire d’étudier le cycle de vie du médicament et son devenir afin de mieux comprendre ses effets et son impact. Il s’agit ici non du déroulement de la genèse d’un médicament mais bel et bien de son « trajet » de sa production jusqu’à son évacuation. Le cycle commence par une étape de recherche et développement du médicament jusqu’à sa mise en production (1). Durant cette étape, de nombreuses molécules polluantes se retrouvent dans les eaux de déchet. Malgré un traitement accru de ses eaux il est tout de même possible de retrouver des traces de ces substances. Après la production, viennent les étapes de médecine humaine (2a) et animale (2b), où ces substances actives ne sont pas entièrement absorbées par l’organisme et donc excrétées par voies naturelles atteignant les stations d’épurations des eaux usées urbaines (3a). Les méthodes utilisées de nos jours dans le traitement des eaux des stations d’épuration ne sont pas 100% fiables car elles sont concentrées sur l’élimination des molécules biodégradables et nutritives telles que les composants phosphorés et azotés. Par conséquent, ces résidus peuvent passer à travers les stations d’épuration et atteindre les eaux de surface comme les rivières et les lacs. En conclusion, la présence de ces résidus pharmaceutiques, certes en faibles quantité peuvent être détectés dans les eaux de surface (4) ainsi que les eaux destinées à la production d’eau potable (5).

Figure 1 : Le cycle de vie des médicaments
Source : (Pills Project, 2012)

L’empreinte carbone du cycle de vie du médicament

L’industrie pharmaceutique émet une quantité astronomique de gaz à effet de serre chaque année. En effet, celle-ci s’élève à 52 MT de CO2 par an. D’après l’analyse du Professeur canadien Lotfi Belkhir, l’industrie pharmaceutique polluerait plus que l’industrie automobile, qui elle émet environ 46 MT de CO2 par an (Lotfi Belkhir, 2019).

Dans un premier temps, nous allons nous intéresser à l’empreinte carbone direct (c’est-à-dire de l’arrivée des matières premières dans l’usine, jusqu’au contrôle du produit fini).Dans un deuxième temps, nous nous intéresserons à l’empreinte carbone indirect (c’est à dire de la livraison à la délivrance).

Figure 2 : Émission de CO2 de l’entreprise Novartis
Source : (Novartis, 2017)

Nous avons choisi de prendre comme exemple l’entreprise Novartis, l’un des leaders mondiaux du marché pharmaceutique.

L’entreprise émet beaucoup de CO2 (1.258.558 T en 2017). Ses postes d’émissions les plus élevés sont respectivement : l’achat d’énergie, le processus de production et le transport suivi des émissions de CO2 venant des composés halogénés et non-halogénés.

Enfin, l’entreprise émet plus de 15 millions de mètres cube de vapeur d’eau chaque année. La vapeur eau représente donc la plus grande part des émissions de gaz à effet de serre émis par l’entreprise. Cependant, la vapeur d’eau n’étant pas très stable dans l’atmosphère, cela ne représente pas un problème d’un point de vue climatique.

Figure 3 : Intensité des émissions CO2 de l’industrie pharmaceutique en 2015
Source : (Lotfi Belkhir, 2019)

Le graphique ci-dessus représente une vision générale des émissions directes et indirectes de l’industrie pharmaceutique. Celui-ci représente les émissions de CO2 par milliards de dollars. Il est difficile de mettre tous les acteurs dans le même panier. En effet, l’entreprise Eli Lilly est 5,5 fois plus polluante que l’entreprise suisse Roche avec 14 tonnes CO2/M$. Dans la même lignée, Procter & Gamble émet 5 fois plus de CO2 que son concurrent direct Johnson & Johnson. Il en ressort finalement que Roche, Amgen et Johnson & Johnson sont largement en avance sur les objectifs fixés par la conférence du climat de 2015 qui est de retrouver un équilibre entre les besoins et les capacités de chaque pays en réduisant les émissions de gaz à effet de serre. Pour les autres, ils doivent réduire en moyenne leurs émissions de 59% d’ici 2025. D’après Lotfi Belkhir : ”Rien d’impossible, puisque Roche a par exemple augmenté ses revenus de 27,2 % entre 2012 et 2015 tout en réduisant ses émissions de 18,7 %.” (Belkhir, 2019)

Il est vrai qu’aujourd’hui, l’ensemble des laboratoires pharmaceutiques ont commencé à réduire leur émission carbone. Cela fait intégralement partie de leur stratégie RSE.

Les entreprises mettent en place des actions à tous les niveaux dans le cycle de vie et de production des médicaments pour diminuer les rejets de CO2. Depuis de nombreuses années maintenant, les entreprises ont mis en place des rapports et des stratégies de réduction de leur empreinte carbone. (Roche, 2019) Des installations pour diminuer l’utilisation de ressources primaires telles que l’eau ou l’électricité sont mise en place. Ils comptent également sur la responsabilisation de leurs employés en limitant les voyages d’affaires en avion qui représentent une part non négligeable des consommations carbone. L’objectif est de réduire l’empreinte CO2 liée aux employés des compagnies. Le suisse Roche est déjà très en avance sur ces questions.

L’impact du cycle de vie du médicament sur la chaine alimentaire, la biodiversité et par conséquent sur l’ensemble de l’écosystème

Il serait totalement inconcevable d’imaginer notre société sans eux : il s’agit des médicaments modernes et hyper efficaces. De nos jours, un très grand nombre de substances actives pharmaceutiques à des fins humains ou vétérinaires sont fabriquées par les entreprises pharmaceutiques.

À la suite des nouveaux progrès technologiques dans le domaine des soins médicaux, l’augmentation de l’espérance de vie ainsi que l’industrialisation dans le domaine de l’agriculture, c’est tout naturellement que la production et la consommation de médicament a augmenté. En effet, comme nous le remarquons sur la figure 4, la consommation de soins et de biens médicaux est passée de 6.3 à 203.5 milliards d’euros, en moins de cinquante ans (de 1970 à 2018). Dans ce chiffre on retrouve une consommation de médicament avoisinant les 33 milliards d’euros en 2018, ce qui explique donc naturellement l’augmentation de la pollution due à ces derniers.

Figure 4 : Représentation de l’évolution de la part de la consommation des soins et des biens médicaux, et de la consommation de médicaments dans le PIB
Source : (INSEE, 2020)

L’évolution considérable des progrès liés aux analyses physico-chimiques, a permis la détection de nombreux résidus de médicaments dans l’eau à des concentrations extrêmement basses, plusieurs fois inférieures à celles détectables il y a quelques années. D’après (Pills Project, 2012), il est désormais possible, grâce aux techniques d’analyses modernes, de détecter et mesurer les traces d’un morceau de sucre dissous dans un réservoir d’une contenance d’environ 2,7 milliards de litres d’eau soit l’équivalent de 19 millions de baignoires remplies.

Dans une proportion allant de 30% à 90% des cas, les médicaments administrés par voie orale sont dans la majorité excrétés sous forme de substances actives dans l’urine des animaux et des humains (SANCO, 2013). Ces rejets de substances médicamenteuses se font dans les lavabos et les toilettes ou les sols pour finir leur course dans la nature. Depuis plus de 40 ans, un nombre astronomique de molécules pharmaceutiques ont été retracées dans notre environnement en faible quantité (ng/L), plus particulièrement dans les eaux. En effet, selon les endroits des prélèvements les quantités ne sont pas exactement similaires. Il est question de quelques dizaines de ng/L dans les eaux de surface (nanogramme = 1 million de fois moins qu’un milligramme) et quelques centaines de ng/L dans les effluents de station d’épuration (= l’eau rejetée dans les rivières après traitement).

D’autres médicaments peuvent se dégrader selon des réactions physico-chimiques dans les sols et les eaux. Ces molécules passent entre les mailles du filet dans les stations d’épurations incapables d’éliminer de si petites quantités. Dans certain cas, il peut même se produire des transformations en métabolites actifs (composés organiques intermédiaires ou issus du métabolisme) au sein de ces installations. Certains de ces médicaments peuvent être absorbés dans les boues issues du traitement des eaux et leur devenir est incertain en cas d’épandage dans les sols agricoles.

À titre d’exemple une plaquette de dix comprimés de 50 mg de diclofénac peut polluer jusqu’à 5 millions de litres d’eau. (Gilard, 2020)  

Figure 5 :  Cycle du médicament de son administration à sa destination finale
Source : (Lecomte, 2013)

Les prélèvements les plus importants sont observés pour les médicaments anti-inflammatoires ainsi que les hypolipémiants représentant un traitement contre le cholestérol, et bien entendu le paracétamol. Encore une fois, cela n’est pas anodin et entre en parfaite corrélation puisqu’il s’agit des médicaments à forte consommation dans le monde. A titre d’exemple, le Doliprane (paracétamol) est le médicament le plus vendu en France.   Concernant leur différents devenir, certains médicaments liposolubles, c’est-à-dire soluble dans les graisses (lipides), peuvent se retrouver dans les tissus adipeux des animaux et s’introduire ainsi dans la chaîne alimentaire.  En effet, l’ensemble de ces molécules détectées ont un impact considérable sur la faune mondiale. Parmi les victimes, on note les poissons et les amphibiens qui, à leur insu ont subi de nombreux changements notamment à cause de la pilule contraceptive (présence de l’éthynylestradiol, perturbateur endocrinien). Cette dernière, se retrouve, via le processus expliqué ci-dessus, dans les cours d’eau et amène à une « féminisation » des espèces (Lecomte, 2013). Cela bouleverse complètement le cycle de reproduction des espèces et entrainera à long terme une diminution des populations allant même vers leur disparition. On relève également la présence de traces d’anti-dépresseur rendant les poissons plus vulnérables aux prédateurs.

Figure 6 :  L’hormone de la pilule affecte la reproduction des organismes aquatiques à des doses infimes
Source : (Jobling, 2004)

D’après la revue « nature » (Oaks, 2004), il a été observé une forte diminution des populations de vautours du Pakistan suite à la forte présence de résidus de Diclofénac, un anti-inflammatoire, dans leur organisme. En effet, en se nourrissant de bétails préalablement traités avec ce médicament ces rapaces accumulent ce composé dans leur organisme, qui entrainerait chez eux une insuffisance rénale pouvant aboutir à la mort de l’individu. Il existe des dizaines d’exemple de ce type, bouleversant de plus en plus la chaine alimentaire.

Au niveau de la production, les activités de recherche et développement de médicaments sont, pour la plupart du temps réalisées dans des pays développés. En revanche, les substances actives sont essentiellement produites dans les pays émergents, la pollution liées à la production se fait donc plus ressentir dans les zones émergentes. (Mudgal, 2013) De nos jours, à la suite des avancés dans le domaine des analyses physico-chimiques, des études ont montré que les rejets liés à la production de médicaments étaient bien plus élevés que les 2% estimés mais difficilement chiffrables précisément car il n’y a pas de réel suivi de ces émissions au cours du processus de production des médicaments.

Figure 7 : Nombre de produits pharmaceutiques détectés dans les eaux
Source : (Moghaddam, 2019)

Nous avons pu voir que la production, la consommation et les résidus de médicaments ont beaucoup d’impact sur notre planète. Malheureusement ceci ne s’arrête pas là, l’élimination des médicaments a aussi beaucoup d’impact sur notre climat. Selon l’IGAS (Inspection Générale des Affaires Sociales), un médicament sur deux n’est pas consommé, cela représente donc un grand gâchis au niveau de l’impact que la production de ces derniers a sur l’environnement. De plus les instances gouvernementales ont multiplié les programmes de reprise de médicaments pour inciter les personnes à rendre les médicaments en pharmacie plutôt que de s’en débarrasser dans les ordures ménagères. (Moghaddam, 2019) En mars 2017, un sondage mené par l’institut BVA pour Cyclamed a révélé que 79% des personnes interrogées rapporte leurs médicaments chez le pharmacien.

Malheureusement, il n’y a pas que les particuliers qui gaspillent des médicaments, les instances de santé telles que les hôpitaux ou les EHPAD sont aussi concernées à des échelles beaucoup plus grandes. Pour un hôpital on recense que 0,5 à 2% du budget annuel est dépensé dans des médicaments non-utilisés ou périmés. (Grass, 2005)

Mais où vont réellement tous ces médicaments lorsqu’ils sont rendus aux bons endroits ? Ces derniers sont tous simplement pris en charge par des usines spécifiques pour être ensuite incinérés. L’incinération est à ce jour la meilleure méthode pour réduire ce type de déchet d’après l’ONU bien que cela produit des émissions gazeuses toxiques qui seront relâchées dans notre atmosphère. (Moisan, 2020)

Nous avons pu voir que chaque étape du cycle de vie du médicament a une conséquence plus ou moins lourde sur notre biodiversité, sur notre environnement et donc sur notre planète. La production de ces médicaments reste essentielle pour soigner les Hommes mais à quel prix pour notre environnement ? Se soigner au détriment de notre planète est-ce la seule issue ?

Références

Anon., 2019. Leem. [En ligne]
Available at: https://www.leem.org/la-production-pharmaceutique-cest-quoi

Anon., s.d. Pills Project. [En ligne]
Available at: http://www.pills-project.eu/content/136/documents/110317_PillsBrochure-fr.pdf

Belkhir, L., 2019. L’industrie pharmaceutique émet plus de gaz à effet de serre que l’industrie automobile. [En ligne]
Available at: https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/gaz-effet-serre-entreprises-pharmaceutiques-emettent-plus-co2-secteur-automobile-76257/

Gilard, P., 2020. Fédération maisons médicales santé et solidarité. [En ligne]
Available at: https://www.maisonmedicale.org/Quel-impact-environnemental.html
[Accès le Avril 2021 ].

Grass, E., 2005. « Enquête sur le dispositif de recyclage des médicaments Cyclamed », s.l.: s.n.

INSEE, 2020. Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques. [En ligne], Available at: https://www.insee.fr/fr/statistiques/4277750?sommaire=4318291#tableau-figure7
[Accès le Avril 2021].

Jobling, 2004. Science Direct. [En ligne]
Available at: https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0166445X04000037
[Accès le Avril 2021].

Lecomte, V., 2013. [En ligne]
Available at: https://ecotoxicologie.fr/medicaments-dangereux-environnement

Lotfi Belkhir, J. o. C. P. 2., 2019. Intensité carbone en Mt eCO2/M$). Journal of Cleaner Production.

Moghaddam, F., 2019. France Culture. [En ligne]
Available at: https://www.franceculture.fr/environnement/environnement-locde-alerte-sur-les-consequences-des-produits-pharmaceutiques#:~:text=Parmi%20les%20médicaments%20qui%20ont,exemple%20plus%20vulnérables%20aux%20prédateurs.
[Accès le Avril 2021].

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Moisan, D., 2020. L’incinération des déchets médicaux progresse et, avec elle, l’émission de produits toxiques. Le Monde.

Mudgal, S., 2013. Study on the environmental risks of medicinal, s.l.: Executive Agency for Health and Consumers.

Novartis, 2017. Novartis Environmental Data Supplement 2017, s.l.: s.n.

Oaks, 2004. Nature. [En ligne]
Available at: https://www.nature.com/articles/nature02317
[Accès le Avril 2021].

Pills Project, 2012. Pills Project. [En ligne]
Available at: http://www.pills-project.eu/content/136/documents/110317_PillsBrochure-fr.pdf

Roche, 2019. [En ligne]
Available at: https://www.roche.com/sustainability/fighting-climate-change.htm
[Accès le Avril 2021].

SANCO, D., 2013. Green Facts. [En ligne]
Available at: https://www.greenfacts.org/fr/produits-pharmaceutiques-environnement/index.htm
[Accès le Avril 2021].

Vivien Lecomte, 2013. Ecotoxicologie. [En ligne]
Available at : https://ecotoxicologie.fr/medicaments-dangereux-environnement
 [Accès le 5 Avril 2021].

Anon., 2015. Green Facts. [En ligne]
Available at : https://www.greenfacts.org/fr/produits-pharmaceutiques-environnement/index.htm
 [Accès le 10 Avril 2021].

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18 commentaires

  1. Article très intéressant dans son ensemble. Est-ce que vous savez s’il existe une réglementation qui impose aux entreprises pharmaceutiques de diminuer leur cycle carbone ? Connaissez-vous des pistes d’amélioration qui permettraient de réduire le gaspillage de médicaments dans les hôpitaux ?

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    1. Bonjour Marie,
      Merci d’avoir pris le temps de lire notre article et d’avoir laissé ce commentaire.
      Nous pouvons t’apporter les éléments de réponses suivants concernant tes interrogations :
      – Par rapport au cycle carbone, il existe des réglementations qui ont été initié à l’occasion de la conférence pour le climat de Paris. Vous trouverez des précisions dans les articles de lois suivants :
      – Article 173 « loi de la transition énergétique pour la croissance verte »
      – Article L. 229-25 du « code de l’environnement »
      – Article L. 225-102-1 du « code de commerce »
      – Article R.225-105-1 du « code de commerce »

      – Concernant le gaspillage des médicaments dans les hôpitaux, des poubelles de tris sont désormais misent à disposition afin d’éviter le relâchement de ces déchets pouvant être toxique pour notre écosystème. De plus, certains hôpitaux ont maintenant la possibilité de passer leur commande de médicament à l’unité (selon la forme galénique) afin d’utiliser juste les doses requises et ainsi éviter le gaspillage.

      Merci,

      Le groupe de travail.

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  2. Article très complet et instructif. Comment pouvez vous expliquer l’avancé considérable du groupe Roche concernant l’intensité de CO2 émise par l’entreprise et comment les autres groupes peuvent réduire drastiquement leur émissions ?

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    1. Bonjour Lucie,

      Merci d’avoir pris le temps de lire notre article.
      Tout d’abord, effectivement le groupe Roche a réussi en 2015 à atteindre une émission inférieure à 10mt CO2/$M . L’entreprise avait alors 10 ans d’avance. Son succès est dû principalement au facteur temporel car elle a anticipé les problématiques carbones depuis les années 1990.
      Cependant, nous nous permettons de nuancer notre réponse. En effet, la réglementation en vigueur demande aux entreprises de publier leurs émissions de carbone directe ( scope 1) et leurs émissions de carbone indirecte lié à l’utilisation d’énergie ( scope 2). Il n’est pas obligatoire de publier les autres émissions indirectes (scope 3) qui représentent plus de 80% des émissions totales de CO2, les industries ne se gênent pas de les garder secrètes. On ne peut donc pas garantir que Roche est plus vert que les autres.

      Concernant l’amélioration pour les autres groupes, la solution miracle n’existe pas, il faudra continuer à innover. Les groupes pharmaceutiques n’ont pas le contrôle sur toutes leurs émissions. Un changement en profondeur de notre société sera nécessaire.

      Merci,
      Toute l’équipe de travail

      Aimé par 1 personne

  3. Bonjour,

    Article très intéressant. Il a été captivant de constater dans l’impact du cycle de vie du médicament que ce qui nous soigne pourrait aussi nous rendre malade. Je pensais que l’élimination des produits chimiques se faisait tout naturellement par notre organisme, sans en impacter les stations d’épurations et tout notre écosystème. Il serait intéressant de voir des recherches émerger concernant le recyclage de ces particules chimiques par les stations d’épurations. Il en va de même pour l’incinération qui reste un moyen polluant de destruction des médicaments.
    Je ne savais pas que l’industrie pharmaceutique polluait plus que l’industrie automobile (6 MT de CO2 par an de plus). Savez-vous sur quelles parties des émissions (direct ou indirect) de l’industrie pharmaceutique polluent plus que l’industrie automobile ?

    Merci à toute l’équipe.

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  4. Article intéressant qui nous fait voir ce qu’on ne nous dit pas… Vous citez 50% de gaspillage de ces substances médicamenteuses, c’est énorme ! Pourquoi continuer de produire autant ?
    Le but des entreprises de la santé est de soigner l’Homme, pas d’empoisonner son environnement… Est-ce une course au profit ? Est-ce pour la recherche ?…
    Pensez vous que les Etats doivent sanctionner ces géants afin de les inciter à lever le pied ?

    Aimé par 1 personne

    1. Bonjour Valentin,

      À titre d’information, un français gaspille en moyenne 1,5 kg de gélules par an. (l’Institut international de recherche anti-contrefaçon de médicaments)
      Il y a très clairement des choses à revoir au niveau de la production mais ce n’est malheureusement pas le seul problème. Au niveau des particuliers, d’après le Leem la principale cause de gaspillage ne provient pas des conditionnements mais des prescriptions inappropriées et d’un mauvais suivi du traitement prescrit par des patients.

      Il faut savoir que les gouvernements en ont bien conscience et par exemple en France, Emmanuel Macron avait annoncé une nouvelle campagne contre le gaspillage de médicaments.

      En revanche chez certains de nos voisins Anglo-saxons, un nouveau système est prêt à entrer en vigueur pour remédier à tout cela, la dispensation à l’unité. Cette stratégie anti-gaspillage se basera sur le pharmacien qui devra se charger de donner le nombre exact de comprimés nécessaires aux patients. Cela permettraient aux pharmacies de commander des nombres plus juste de médicaments.

      Pour finir, nous pensons qu’au niveau de l’industrie pharmaceutique, cette course au profit est présente depuis bien des années malheureusement au détriment de notre environnement et parfois même au détriment des Hommes.

      Merci beaucoup pour votre commentaire et n’hésitez pas si vous avez d’autres questions.

      Le groupe de travail.

      J’aime

  5. Merci pour cet article constructif. Juste une question, connaissez-vous la raison pour laquelle la consomation de soins et de biens medicaux a autant augmenté ces 50 dernieres années (cf. figure 4) ?

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    1. Bonjour Juline,

      Merci pour ce commentaire. Pour répondre à ta question de façon très simple, la consommation de soins et de biens médicaux à tout simplement augmenté ces cinquante dernières années suite à différents facteurs :

      – L’augmentation de la population
      – L’arrivée de nouvelles maladies
      – Les populations vieillissantes se voient être de plus en plus demandeur de médicaments.

      Et pour compléter, en 2018, la consommation de soins et de biens médicaux, en France, a atteint 203,5 milliards d’euros, soit 3037 euros par habitant. Rapportée à la population, la consommation de médicaments et autres produits pharmaceutiques a été, en moyenne, de 488 euros par habitant en 2018.
      Ce chiffre recouvre une très grande diversité, puisque ce sont surtout les personnes âgées et celles atteintes de maladies graves qui consomment le plus ainsi que les maladie liées au tabac.

      Merci,

      Tout l’équipe de travail.

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  6. Merci pour cet article à la fois scientifique et vulgarisé, très simple à comprendre !
    Je savais que des résidus de médicaments subsistaient dans l’eau, mais pas autant. Le risque de cocktail chimique et de mélange de molécules sera-t-il important (nocif) pour les années à venir, avec une augmentation possible de la concentration de molécules dans nos eaux ?

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    1. Bonjour Patrick,

      En effet nous avons essayé d’écrire l’article d’une manière assez pédagogique afin qu’il soit à portée de tous?
      Pour ce qui est du cocktail chimique, effectivement la concentration de molécules dans nos eaux augmente ( de manière minime ) mais finalement pas au point d’être nocif puisque l’eau est, à force d’utilisation, retraitée à travers les cycles. Cependant il ne faut pas oublier que le risque 0 n’existe pas.

      Bonne soirée,
      L’équipe

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    1. Merci pour ton intérêt Emile !

      Nous avons cité les poissons et les amphibiens dans l’article mais évidemment ces phénomènes touchent tout le milieu aquatique tels que les crustacés ou encore les mollusques.

      Nous espérons que cela répond à ta question.

      Les rédacteurs de l’article.

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  7. Merci à toute l’équipe pour cet article qui m’a permis de prendre conscience du réel impact que représente les médicaments sur notre environment.
    Suite à cette lecture, je me demandais si les résidus de médicaments pouvaient aussi avoir un impact durable sur l’immunité des espèces ?
    Merci d’avance pour votre réponse

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  8. Bonjour à vous tous ! Merci pour cet article très interessant car il relève d’un thème quotidien pour nous. Y’a t-il une organisation qui pourrait sanctionner ces groupes qui ne respectent pas les restrictions ? Est-il possible de les pénaliser au vu des besoins actuels grandissant de la population ?

    Merci par avance 🙂

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