Quel est le réel impact des smartphones ?

Par Caroline Basset & Rose-Léa Vampa, étudiantes ESTA Belfort, 06/2020

Mots-clés: #smartphones #recyclage #obsolescence esthétique #impact environnemental

Les TIC1 ont pris une place dominante dans notre vie et l’utilisation de ceux-ci a radicalement changé notre façon de travailler et même de communiquer depuis plusieurs décennies. L’appareil qui a su s’imposer et se démarquer au fil des années est le smartphone, avec l’apparition du premier iPhone en 2007. Aujourd’hui, avec plus de 13 milliards de smartphones vendus dans le monde depuis 2007, les smartphones font clairement partie de nos vies. Nous sommes de plus en plus connectés et chaque année de nouveaux smartphones sortent toujours plus révolutionnaires que les précédents. Vous êtes-vous déjà posés la question de quels sont les impacts environnementaux causés par les smartphones ? Que deviennent-ils en fin de vie ? Sont-ils recyclés ? Nous pointons généralement du doigt les industries pétrolières ou le transport en les désignant comme les plus gros générateurs de CO2, mais les nouvelles technologies ont aussi leur part de responsabilité. Selon une étude publiée dans le Journal of Cleaner Production (2018), les TIC représentaient 1,5% de la production de gaz à effet de serre mondiale. L’industrie des TIC devrait également représenter 14% de la production de CO2 mondial d’ici 2040. Cette étude a été réalisée selon les données recueillies depuis 2007 avec l’apparition des smartphones notamment de l’iPhone.  Dans le graphique ci-dessous, nous pouvons voir que le nombre de smartphones vendus chaque année depuis 2007 est croissant, néanmoins avec une légère baisse en 2019. Nous pouvons notifier qu’en 2019 plus de 1,5 milliard de smartphones ont été vendus, soit plus d’1 personne sur 7 s’est procuré un smartphone en 2019.

Nombre de smartphones vendus aux utilisateurs finaux dans le monde entre 2007 et 2019 (et prévisionnelle 2020).
Source : Statista (2020)

En 2000, les personnes gardaient en moyenne leur téléphone 4 ans. Selon Statista (2017), en 2013, les utilisateurs de smartphone changeaient en moyenne tous les 18 mois d’appareils. Selon la même étude Statista, depuis 2016 en France, le délai avant de se procurer un nouveau smartphone est de 20,6 mois. Les smartphones sont donc renouvelés moins régulièrement. Ce ralentissement des ventes est causé par l’augmentation d’un seul paramètre : le prix. En effet, aujourd’hui les prix des smartphones peuvent dépasser le millier d’euros. L’un des facteurs de ses changements précipités de smartphones est causé par l’obsolescence esthétique.

Cette obsolescence est différente de l’obsolescence programmée car cette dernière n’est pas liée directement à une pratique technique ou technologique. L’obsolescence esthétique est reliée à la psychologie de l’acheteur. Elle est donc subjective, il est ardu de la démasquer et de la mesurer, lutter contre semble donc difficile. Les consommateurs veulent changer de biens avant même que ceux-ci soient hors d’usage. En effet, cette obsolescence est amplifiée par les tendances, les nouveautés… Notre inconscient se persuade qu’il a besoin de ces dernières nouveautés. Cette obsolescence esthétique est flagrante pour les smartphones notamment. Les utilisateurs sont toujours sollicités pour changer d’appareil, avec le nombre de nouveaux smartphones qui sortent chaque année, lorsque nous sommes engagés chez un opérateur, celui-ci nous propose des prix intéressants pour renouveler notre engagement, lors de promotions etc…  

Ainsi, selon l’ADEME (2017), 88% des Français changent de smartphone alors qu’il est encore en fonctionnement. Toujours selon les chiffres de l’ADEME (2017), seulement 15% des téléphones sont collectés pour être recyclés et qu’au moins 30 millions d’appareils sont dans les tiroirs et seraient encore en état de fonctionnement.

Pour se rendre compte de l’impact de ces changements précipités de smartphones et de l’impact des smartphones en général sur l’environnement, le graphique ci-dessous permet d’illustrer les émissions de CO2 qui ont été généré pour la création de l’ensemble des smartphones vendus chaque année. Ces chiffres ont été trouvé grâce aux données récoltées sur Wikipédia (2020) concernant le smartphone le plus vendu chaque année depuis 2007 ainsi qu’aux rapports environnementaux publiés par Apple lors de la sortie de chaque nouvel iPhone. En effet, seul Apple publie les émissions de gaz à effet de serre que produit chaque iPhone dans les “Environmental Report” (APPLE) qui sont publiés après chaque sortie. Les valeurs pour chaque iPhone comprennent la fabrication, le transport, l’utilisation et la fin de vie du smartphone (par unité).

Emissions de gaz à effet de serre des smartphones vendus aux utilisateurs finaux dans le monde entre 2007 et 2019 (et prévisionnelle 2020).
Sources : Statista (2020), Wikipédia (2020), Apple.

Ce graphique prend en compte seulement la vente de smartphone et pas l’ensemble des téléphones mobiles. Comme nous pouvons voir l’année 2014 a été marquée par un pic de consommation causé par l’émission de gaz à effet de serre de l’iPhone 6 (sortie en 2014) avec 95 kg de CO2 produit pour un seul smartphone. Une augmentation de 68% d’émission de CO2 avec l’iPhone 5S sorti un an auparavant qui lui consommait 65 kg de CO2. Néanmoins l’année suivante, Apple a notamment décidé d’adopter l’aluminium à faible teneur en carbone (APPLE) pour la conception de l’iPhone 6S. De ce fait, selon la marque pour la conception de l’iPhone 6S, il y a production de 54 kg de CO2. Soit une diminution de près de 57%.

En 2018, les émissions de gaz à effet de serre des smartphones sont de 96,5.109 kg de CO2. Pour se rendre compte de ce chiffre, cela représente 1/6 des émissions de CO2 du Canada. Le Canada était le 11ème plus gros émetteurs de CO2 avec 550.109 kg de CO2 cette année-là (Statista).

Dans la même étude publiée dans le Journal of Cleaner Production (2018), sur 24 mois, 80 à 95% des émissions de CO2 sont dus à sa fabrication. De ce fait acheter un smartphone neuf produit autant de CO2 que d’utiliser et de recharger un smartphone pendant 10 ans.  

L’impact environnemental des smartphones est majoritairement dû à l’extraction des terres rares. Nous pouvons par exemple voir que l’exploitation des mines détruit des écosystèmes, conduit également à la pollution de l’eau, de l’air mais aussi des sols. Les activités métallurgiques et électroniques sont aussi des activités qui consomment beaucoup d’énergies. La fabrication d’un smartphone est aussi discutable aux niveaux social et éthique. En effet, les travailleurs œuvrent dans des conditions désastreuses. L’extraction de certains minerais comme l’étain, tantale, tungstène et or (aussi appelé “minerais de sang”) conduisent à des conflits liés aux contrôles des mines aux frais des populations locales. C’est pourquoi la question du recyclage est très importante pour les années futures. Les smartphones tout particulièrement, car ils sont quasiment absents des collectes de DEEE2.

D’après Jechange.fr (2018), 1,5 milliard de smartphones ont été vendus en 2017. Ces chiffres exorbitants ne sont pas à prendre à la légère car les smartphones sont des objets dévastateurs pour l’environnement que ce soit lors de leur production, au cours de leur vie et jusqu’à leur destruction.

Au sujet de la pollution pendant l’utilisation du smartphone, elle touche surtout à l’énergie consommée lors de la recharge de la batterie du téléphone par le biais de l’électricité, à nouveau une énergie non renouvelable.

La dernière étape de vie d’un smartphone est sa destruction. Des éléments précieux tels que le plomb, le mercure, l’or, le cuivre, le nickel et l’argent s’évacuent dans le sol, l’air et l’eau…

Nous allons donc étudier dans la suite de notre réflexion les sujets liés à la réduction de l’impact des composants électroniques sur notre environnement via le recyclage par exemple. Notamment du recyclage des déchets émis par les appareils électroniques en général puis nous ferons un zoom sur les smartphones qui constituent notre sujet principal.

Selon le site economie.gouv.fr (2020), la collecte des DEEE doit suivre les phases essentielles du tri, du traitement sélectif et de la valorisation des déchets.  La collecte doit être prise en charge par l’entreprise elle-même ou déléguée à des éco-organismes agréés.

Les équipements concernés sont les objets alimentés par des courants électriques ou des champs magnétiques.

D’après legifrance.gouv.fr (2014), les DEEE sont encadrés par des mentions législatives importantes se référant au code de l’environnement.

L’Union Européenne s’assure que les producteurs respectent les démarches liées à l’usage limité des substances dites dangereuses et la destruction des DEEE.

La directive DEEE a été remise à niveau en août 2012 afin de revoir les objectifs en termes de collecte et pour « renforcer la lutte contre le trafic de déchets ».

Le décret qui s’ensuit, impose que les fournisseurs d’équipements électriques et électroniques ayant un espace de vente de plus de 400 m2 reprennent de façon gratuite et sans contrepartie d’achat les équipements usagés ou cassés.

En 2018, d’après l’ADEME (2019), 939 millions d’équipements électriques et électroniques ont été mis sur le marché dont 5481 déclarés au registre. Au sujet de la collecte, 796 414 tonnes ont été collectées, ce qui représente une augmentation de 6% par rapport à l’année 2017. Les éco-organismes agréés à la collecte de ce type de déchets sont au nombre de 4 et sont les suivants : Ecologic, ESR, PV cycle et Screlec. Enfin, 814 385 tonnes de déchets ont été traités, cela représente une augmentation de 10% par rapport à 2017 pour un taux de valorisation de 83%, en baisse par rapport au taux de valorisation 2017 qui était de 90%.

Nous avons appris qu’il y avait des mesures déjà en place pour le recyclage des DEEE, mais qu’advient-il vraiment de nos smartphones ?

Pour comprendre ce processus nous allons prendre l’exemple d’une entreprise donnant une seconde vie à nos smartphones. D’après le site internet 01net.com (2017), la PME française Morphosis située au Havre extraie et affine les métaux rares des composants de nos smartphones et travaille en partenariat avec Orange. Depuis les années 2000, Orange dans une démarche RSE active s’est déjà impliquée dans le recyclage de plus de 10 millions de smartphones au niveau mondial.

L’entreprise se focalise sur le verre et l’électronique. L’inventaire est la première action réalisée pour garder une traçabilité grâce à leur poids. Ensuite, la dalle sous les écrans est testée pour savoir si elle est toujours fonctionnelle, si c’est le cas un écran neuf y est placé et elle pourra à nouveau être utilisée. Ensuite, les différents composants des cartes électroniques sont séparés afin de récupérer les métaux précieux comme l’or, l’argent et le cuivre.  Ces cartes électroniques passent par différentes phases comme la fusion, la pyrolyse, les traitements chimiques et électrochimiques, différents bains de solutions et l’électrolyse. Une fois les métaux extraits, ils sont testés et approuvés uniquement si leur pureté est supérieure à 99.9% pour ensuite avoir une seconde vie auprès des marques de smartphone, batterie ou dans l’industrie solaire. Malgré les efforts de certaines entreprises, le recyclage en particulier des “minerais de sang” : étain, tantale, or et tungstène, présents dans les smartphones sont très contraignants d’un point de vue éthique et environnemental. D’après lemonde.fr (2016), sur les 25 millions de téléphones mis sur le marché français chaque année, seulement 15% sont collectés. Pourtant, ils représentent une réelle valeur : une tonne de carte électronique contient 200g d’or ! De plus, d’après unsighted.co (2018), le tantale contenu dans les smartphones s’élève à 9 kg par tonne de cartes électroniques. Seulement 1% de son extraction globale est recyclée alors qu’il s’agit d’un métal indispensable pour l’industrie au vu de ses propriétés super conductrices, résistance aux températures et à la corrosion. En mai 2017, l’UE a mis en place des mentions législatives encadrant le commerce de l’or, le tungstène, l’étain et le tantale qui prendront effet en 2021 pour assurer leur traçabilité. En France, certaines entreprises comme celle présentée plus haut se mobilisent pour recycler les cartes électroniques et limiter les dégâts. En effet, d’après l’ADEME (2017), les rejets toxiques de ces composants polluent notre air, nos eaux et nos sols en permanence.

Impact désastreux des smartphones
Source : ADEME (2017)

Les TIC, les équipements électroniques et en particularité les smartphones sont devenus des objets à part entière de nos vies. En quête perpétuelle de nouvelles fonctionnalités, nouveaux designs, ils se retrouvent rapidement remplacés par leur successeur plus récent. Depuis quelques années, cette effervescence autour des smartphones en particulier, a créé un réel besoin de trouver des solutions afin de recycler les anciens modèles. Des lois comme le décret lié aux DEEE ont été mis en place et des entreprises se spécialisent dans la récupération des différents matériaux avec l’objectif de leur donner une seconde vie. Mais malheureusement, cela n’est pas une généralité, de nombreux smartphones encore en état de marche dorment au fond de nos tiroirs ou sont jetés dans des poubelles non dédiées aux composants électroniques et polluent notre eau et nos sols, ce qui fait des smartphones un désastre vis-à-vis de l’écologie. Et vous, que faites-vous de vos appareils électroniques usagés ?

1 Technologies de l’information et de la communication

2 Déchets d’Equipements Electriques et Electroniques

Références

ADEME., (2020). Equipements électriques et électroniques : les chiffres-clés 2018 [En ligne]. ADEME. [Consulté le 6 mai 2020]. Disponible depuis : https://www.ademe.fr/equipements-electriques-electroniques-chiffres-cles-2018

ADEME., (2017). Les impacts du smartphone. [En ligne]. ADEME. [Consulté le 7 mai 2020]. Disponible depuis : https://presse.ademe.fr/wp-content/uploads/2017/09/guide-pratique-impacts-smartphone.pdf

Apple., (2016). Environmental Responsibility Report 2016 [En ligne]. Apple. [Consulté le 7 mai 2020]. Disponible depuis : https://images.apple.com/euro/environment/d/generic/pdf/Apple_Environmental_Responsibility_Report_2016.pdf

Apple., (2009). iPhone 3G Environmental Report [En ligne]. Apple. [Consulté le 1 mai 2020]. Disponible depuis : https://www.apple.com/environment/pdf/products/archive/2009/iPhone-3G-Environmental-Report.pdf 

Apple., (2009). iPhone 3GS Environmental Report [En ligne]. Apple. [Consulté le 1 mai 2020]. Disponible depuis : https://www.apple.com/environment/pdf/products/archive/2009/iPhone_3GS-Environmental-Report.pdf

Apple., (2010). iPhone 4 Product Environmental Report [En ligne]. Apple. [Consulté le 1 mai 2020]. Disponible depuis : https://www.apple.com/environment/pdf/products/archive/2010/iPhone_4_Product_Environmental_Report.pdf

Apple., (2011). iPhone 4S Product Environmental Report [En ligne]. Apple. [Consulté le 1 mai 2020]. Disponible depuis : https://images.apple.com/environment/reports/docs/iPhone4S_Product_Environmental_Report_2011.pdf

Apple., (2011). iPhone 5 Product Environmental Report [En ligne]. Apple. [Consulté le 1 mai 2020]. Disponible depuis : https://images.apple.com/environment/reports/docs/iPhone5_product_environmental_report_sept2012.pdf 

Apple., (2013). iPhone 5S Environmental Report [En ligne]. Apple. [Consulté le 1 mai 2020]. Disponible depuis : https://www.apple.com/environment/pdf/products/archive/2013/iPhone5s_PER_sept2013.pdf

Apple., (2014). iPhone 6 Environmental Report [En ligne]. Apple. [Consulté le 1 mai 2020]. Disponible depuis : https://images.apple.com/environment/pdf/products/archive/2014/iPhone6_PER_sept2014.pdf

Apple., (2015). iPhone 6S Environmental Report [En ligne]. Apple. [Consulté le 1 mai 2020]. Disponible depuis : https://www.apple.com/environment/pdf/products/iphone/iPhone6s_PER_sept2015.pdf

Apple., (2016). iPhone 7 Environmental Report [En ligne]. Apple. [Consulté le 1 mai 2020]. Disponible depuis : https://images.apple.com/environment/pdf/products/iphone/iPhone_7_PER_sept2016.pdf

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Apple., (2018). iPhone XR Environmental Report [En ligne]. Apple. [Consulté le 1 mai 2020]. Disponible depuis : https://www.apple.com/environment/pdf/products/iphone/iPhone_XR_PER_sept2018.pdf

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BELKHIR, L. et al., (2018). Assessing ICT global emissions footprint: Trends to 2040 & recommendations. Journal of Cleaner Production [En ligne]. 177 (2018), 448-463. [7 mai 2020]. Disponible depuis : https://www.electronicsilentspring.com/wp-content/uploads/2015/02/ICT-Global-Emissions-Footprint-Online-version.pdf

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BOLIS, A., (2016). Le sulfureux parcours du téléphone portable, des mines aux filières clandestines de déchets [En ligne]. Le Monde. [Consulté le 8 mai 2020]. Disponible depuis : https://www.lemonde.fr/planete/article/2016/10/01/le-sulfureux-parcours-du-telephone-portable-des-mines-aux-filieres-clandestines-de-dechets_5006655_3244.html

Economie.gouv.fr., (2020). Comment sont gérés les déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE) ? [En ligne]. Economie.gouv.fr. [Consulté le 6 mai 2020]. Disponible depuis : https://www.economie.gouv.fr/cedef/dechets-equipements-electriques-electroniques-deee

GAUDIAUT, T., (2019). Les plus gros émetteurs de CO2 au monde [En ligne]. Statista. [Consulté le 6 mai 2020]. Disponible depuis : https://fr.statista.com/infographie/9668/plus-gros-emetteurs-de-co2-dans-le-monde/

JENIK, C., (2017). Quelle est la durée de vie d’un smartphone ? [En ligne]. Statista. [Consulté le 6 mai 2020]. Disponible depuis : https://fr.statista.com/infographie/8334/quelle-est-la-duree-de-vie-dun-smartphone/

Legifrance., (2014). Decret n° 2014-928 du 19 août 2014 relatif aux déchets d’équipements électriques et électroniques et aux équipements électriques et électroniques usagés [En ligne]. Legifrance. [Consulté le 6 mai 2020]. Disponible depuis : https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=BB7E4A6F4C22FF7D80928407D1A6A34F.tpdjo09v_2?cidTexte=JORFTEXT000029387124&dateTexte=&oldAction=rechJO&categorieLien=id&idJO=JORFCONT000029387119

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Legifrance., (2020). Sous-section 1 : Dispositions générales [En ligne]. Legifrance. [Consulté le 6 mai 2020]. Disponible depuis : https://www.legifrance.gouv.fr/affichCode.do?idSectionTA=LEGISCTA000006189003&cidTexte=LEGITEXT000006074220

METGE, J et HADACEK, J., (2018). Tantale : un métal précieux dans nos portables [En ligne]. Unsighted. [Consulté le 8 mai 2020]. Disponible depuis : https://unsighted.co/enjeux/tantale-metal-precieux-nos-portables/

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7 commentaires

  1. Pour répondre à la question de fin de vidéo  » Que faîtes vous des appareils usagers ? « , je les garde en général dans mes placards ou je les donne à un ami, ma soeur pour une deuxième vie. Sauf erreur de ma part , vous n’avez pas parlé de la remise que fais le géant Apple pour reprendre votre ancien téléphone en cas de nouvel achat. Où vont tout ces téléphones récupérés ? Est ce profitable à la marque ?

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    1. Merci pour ta question Martin. C’est une bonne chose que tu essaies de donner une seconde vie à tes smartphones en les donnant ! Néanmoins pour ceux que tu as dans tes tiroirs, la première chose à faire, il faut les emmener dans un point de collecte ou en magasin (les distributeurs ont l’obligation de reprendre nos anciens appareils).

      Pour compléter ce cercle vertueux, les téléphones collectés sont ensuite triés, réparés ou revalorisées (reconditionnés ou recyclés) selon l’état du smartphone.

      Par exemple, les plastiques pourront servir dans l’automobile ou pour la fabrication de nouveaux composants électroniques.

      Pour les métaux, ils seront de nouveaux utilisés dans l’industries comme l’or, l’argent, le palladium etc…

      Néanmoins une partie du smartphone n’aura pas de seconde vie sous forme de matière (pour les plastiques qui sont présents en trop faible quantités par exemple) qui seront quant à eux envoyés en valorisation énergétique en remplacement du pétrole par exemple.

      Pour répondre à ta question Martin, Apple a communiqué à ce sujet en avril 2019 par le biais d’un communiqué de presse sur « Daisy » leur robot recycleur. Ce robot va pouvoir désassembler et recycler certain iPhone retourné via l’Apple Store ou directement dans le cadre du programme Apple Trade In par exemple.

      « Daisy » permet de récupérer les métaux précieux des smartphones par exemple. Une fois rassemblés, les matériaux sont réintégrés directement au processus de fabrication des nouveaux appareils.

      Dans le cas des batteries par exemple, le robot les récupèrent. Ces batteries sont ensuite envoyés dans un processus qui permet de retirer le cobalt de celles-ci pour les réinjecter dans le processus de la fabrication des nouvelles batteries Apple.

      Toujours dans le programme Apple Trade In, l’aluminium qui a été récupéré, sera refondu pour la création des boîtiers du MacBook Air, boîtiers composés à 100% d’aluminium recyclé depuis 2018 et également pour les nouveaux iPad et montres Apple Watch depuis 2019.

      Par exemple pour leur iPhone 11/Pro/Pro Max, le moteur « Taptic Engine » est recyclé à 100% (pour les 3 appareils). En effet, grâce à « Daisy », Apple est capable de recycler et de récupérer des éléments de terres rares.

      Néanmoins Apple ne communique pas (ou pas encore) les chiffres totaux de l’avancée du recyclage, de plus les composants recyclés sont encore une part assez minoritaire des composants qui constituent les smartphones.

      (voir le communiqué de presse d’Apple pour plus d’informations : https://www.apple.com/fr/newsroom/2019/04/apple-expands-global-recycling-programs/).

      Enfin pour répondre à la question de si le recyclage est profitable ou non à la marque, je pense qu’effectivement que oui. La marque permet de fidéliser les clients en leur offrant un « crédit » pour leur prochain achat s’ils rapportent leurs anciens appareils, de ce fait les clients ont envie de changer de smartphone mais également de rester avec des périphériques Apple.

      De plus, plus le smartphone est récent, plus il est repris à un bon prix (ce qui est logique), néanmoins les consommateurs auront davantage envie de changer à chaque sortie d’un nouvel iPhone. Cependant cela favorise l’obsolescence esthétique.  

      Par exemple, si le téléphone a été acheté 1200€ pour le cas de l’iPhone XS Max et que l’utilisateur redonne son smartphone dans le cadre du programme Apple Trade In, Apple peut lui en reverser jusqu’à 430€ (en fonction de l’état du smartphone : https://www.apple.com/fr/trade-in/). Si par le suite, cet utilisateur rachète le dernier iPhone en date, également pour 1200€, Apple est gagnant. De plus, Apple va recycler les composants du smartphone racheté pour les réinjecter dans un nouvel appareil qu’ils pourront revendre au prix fort.

      L’objectif de la marque est de parvenir à produire un jour « en circuit fermé » donc sans puiser de nouveaux matériaux. Cet objectif n’a pas de date précise, car il semblerait qu’il s’agisse d’un but ambitieux. Néanmoins cette question concernant le recyclage de ses appareils est une problématique essentielle pour cet objectif.

      J’espère avoir pu répondre à ta question

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  2. J’ai beaucoup aimé cet article ! On connaît en général trop peu ce que deviennent nos smartphones après que l’on ait acheté le nouveau. Au final, le grand problème est plus la sensibilisation des personnes à vouloir recycler que le recyclage en lui-même. Article et vidéo très intéressante !

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  3. Encore un phénomène écologique désastreux qui peut-être limité ! Personnellement, je revend mes anciens smartphone (ou autre appareillage électronique) car c’est inutile de le conserver et j’essaye de le garder le maximum de temps possible. Il serait judicieux de faire de même et d’éviter de racheter le dernier modèle « révolutionnaire » qui n’est que le même avec un nom différent.
    Si il y a un point positif c’est que la tendance (figure 1) à l’air de stagner au cours de ces dernières années. En conclusion, article très informatif sur un sujet encore une fois peu traité!

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  4. Bonjour Caroline et Rose-Léa,
    Je tiens dans un premier temps à vous félicitez pour la rédaction de votre article !
    De nombreux chiffres sont utilisés et nous permettent de mesurer facilement l’impact de nos smartphone sur l’environnement. Certain de ces chiffres sont même surprenant, on a tendance à penser que dans cette société de consommation, les gens ont plus tendance à se procurer des smartphones fréquemment alors que non !
    Néanmoins, la quantité de CO2 émise par le marché des smartphones est énorme, mais est-ce assez pour créer un réel bouleversement dans le comportement des consommateurs, ou serait-il plus judicieux de demander directement aux constructeurs de s’adapter dans la production ?

    Cordialement,
    Bryan

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  5. Bonjour Mesdames,
    Merci pour votre article.
    Je me demandais, est-ce qu’on jour on pourrait réguler le nombre d’appareils electroniques par personne ou par foyer ? via des lois, etc.
    Comme c’est le cas aujourd’hui avec le nombre de kilos de farine possible d’acheter au magasin.
    Ca serait peut etre une solution.

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  6. bonsoir ou bonjour depuis que jais recopier un article sur le portable , sais terminer je m’en sert plus; jais acheter un portable car obliger pour avoir le code pour crée un compte ,j’aime pas du tout le portable ,vous avez oublier de parler des effets néfaste pour notre santé ,les ondes émise pas bonne ,d’être trop sur notre portable nous détruit les neurones ,faut pas se coucher lire ses mails avant de dormir sa empêche de bien dormir ,vous avez oublier de parler des ordinateurs qui sont pas bon pour la planète ,bonne soirée ou bonne journée

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