L’éolien, emblème de la transition énergétique ou incarnation verte du capitalisme?

Par Rémi Sirugue, étudiant ESTA Belfort, 05/2020

Mots-clés: #énergie #éolien #énergies renouvelables #France

Greta Thunberg, militante écologiste suédoise de 17 ans désignée personnalité de l’année 2019 selon le magazine “Time” ; les marches pour le climat, “Marche du siècle” selon le journal “Le- point” ; la COP21 et la COP25. 2019 une année marquée par une prise de conscience mondiale, notamment par les étudiants et lycéens ?

Il est notable que de plus en plus de jeunes s’affirment militants écologiste en manifestent leurs mécontentements sur l’inefficacité des gouvernements à proposer des solutions viables pour diminuer le dérèglement climatique. Cependant, ces nouveaux militants et pseudo-savants connaissent-ils vraiment les enjeux environnementaux actuels ?

Afin d’en avoir le cœur net, le psychiatre et anthropologue Belge Marc Reisinger a interrogé des jeunes participants militants lors d’une marche pour le climat en février 2019 à Bruxelles. Son constat est sans appel, aucun jeune n’a su répondre à une seule des cinq questions factuelles posées par Marc Reisinger sur l’atmosphère. 1- Composant principal de l’air ; 2- Principal gaz à effet de serre ; 3- Proportion de C02 dans l’atmosphère ; 4- Part du CO2 due à l’activité humaine ; 5- Augmentation annuelle du CO2.

Ces jeunes n’ont cependant pas à avoir honte de leur méconnaissance, je n’aurais pas non plus su répondu correctement à ces cinq questions. Cette petite enquête révèle une fois de plus l’ignorance commune sur la théorie du réchauffement climatique d’origine humaine. Selon Marc Reisinger, les marches pour le climat sont « animées par la passion et non par la raison ».

Aujourd’hui, il est primordial pour tout un chacun d’appréhender les différents phénomènes à l’œuvre et leurs impacts sur nos modes de vies. Étant Bourguignon, cela fait quelques années que j’observe un essor des parcs éoliens proche de chez moi (Auxois-Sud, Echalot, Les portes de la Côte d’Or pour n’en citer que quelques un). Cependant, cette croissance m’intrigue et je me demande si l’éolien est une véritable énergie verte ou l’emblème vert du lobbysme capitaliste ?

Dans une première partie, on analysera les différentes controverses liées à cette énergie. Puis nous essayerons de comprendre pourquoi l’éolien reste une énergie renouvelable intéressante. Finalement, je souhaiterais vous partager mon point de vue.

Mais au fait, c’est quoi une éolienne ? Selon Wikipédia (2020) une éolienne ou aérogénérateur est un dispositif permettant de transformer l’énergie cinétique du vent en énergie mécanique, laquelle est ensuite transformée en énergie électrique. Dans cet article, j’ai choisi de m’intéresser uniquement aux éoliennes terrestres dites on shore et non aux éoliennes offshores ou maritimes.

Dans le monde, l’éolien est depuis 2012 la deuxième source d’électricité renouvelable après l’hydroélectricité. La même année, l’éolien représentait 2,4% de la production totale d’électricité contre 4% en 2016 (site internet d’EDF 2020). Cette source d’énergie, en pleine croissance en France et dans le monde est également liée à de nombreux désaccords qui divisent même les écologistes. En effet, de nombreuses associations environnementales comme France Nature Environnement ou Europe Écologie les Verts sont engagées depuis une dizaine d’années dans le développement de cette énergie. A contrario, pour d’autres écologistes, peut-être moins insérés dans la mondialisation, dénoncent “l’industrialisation de la campagne”. Il peut s’agir de retraités, propriétaires de maison secondaire soucieux de la valeur de leur bien, mais aussi de plus jeunes gens, essayant d’utopiques « sorties du système », en recherche de modes de vie moins coûteux en énergie. Les anti-éolien sont bien plus nombreux qu’on pourrait le penser. L’éolien, en fait, révèle la fracture entre deux visions de l’écologie : développement durable et acceptation du capitalisme versus sobriété et désir d’émancipation.

Le principal argument des anti-éolien s’appuie sur une énergie intrinsèquement industrielle, se résumant uniquement à “une histoire de gros sous”. En effet, l’éolien est une aubaine pour de nombreux géants de l’énergie comme EDF, Total, ou Engie, mais également, pour des entrepreneurs et même certains propriétaires terriens qui louent ou vendent leurs terrains en échange d’indemnisation très attractive sans prendre en compte l’avis des autres riverains (site internet Reporterre 2017).

De plus la croissance extraordinaire de la filière et les différents plans et indemnisations mis en place par notre gouvernement peuvent très certainement provoquer un sentiment d’incompréhension et de mécontentement grandissant des opposants. Le tableau ci-dessous montre l’essor de l’éolien en France (disponible sur le site du ministère de la transition écologique et solidaire 2020).

Essor de l’éolien en France (ministère de la transition écologique et solidaire)

En 2018, 7950 éoliennes tournaient chaque jour en France. L’objectif de notre président, Emmanuel Macron est d’avoir 18000 éoliennes courant 2030. Le développement de la filière est assuré grâce aux 5 Milliards de taxes payés annuellement par les français. Cela représente environ 1€ par mois par français. Le coût de l’éolien reste un sujet de débat à cause des investissements importants nécessaires à l’édification des parcs et les rendements incertains (indique le journal le Point 2018).

Mais que doit-on comprendre par rendement incertain ?

En effet, l’incertitude est très certainement le plus gros point noir de l’éolien. Cette énergie dépend uniquement de la puissance et de la régularité du vent et l’homme n’a à l’heure actuelle aucune possibilité de contrôle sur ce flux. L’éolien est une énergie dite : intermittente. Elle démarre lorsque la vitesse du vent atteint environ 3m/s et s’arrête lorsque cette vitesse atteint les 25m/s (vent trop violent). L’intermittence a également un lourd impact sur la gestion du réseau d’électricité, l’imprévisibilité de l’alimentation renouvelable peut provoquer des déséquilibres qui entraînent généralement des variations coûteuses de la production prévue et peut également nuire à la stabilité du réseau électrique (tiré du site internet connaissance des énergies 2016).

Donc l’énergie éolien est-elle “juste une histoire de gros sous” avec un rendement incertain ? Ou y a-t-il des impacts directs sur l’environnement et les habitants proches des parcs ?

Pas du tout, bien au contraire ! L’éolien s’accompagne d’un cortège d’impacts environnementaux, sur les paysages, le bruit, l’impact sur les animaux, les habitants, etc. Avant d’analyser l’impact des parcs éoliens, il faut rappeler quelques normes et obligations. Premièrement, le site France Énergie Éolienne 2020 nous explique qu’un parc éolien ne peut être installé à moins de 500m des habitations. Les parcs ne peuvent pas non plus être placé sur les couloirs migratoire ou les aires protégées (parc national, réserve naturelle, …).

Les éoliennes exterminent les oiseaux et les chauves-souris?

C’est le domaine ou les effets des éoliennes ne font plus aucun doute. Cependant il faut faire attention aux effets de loupe : là où cet impact commence à être mesuré scrupuleusement, celui- ci reste inférieur à d’autres causes de mortalité. Pour la mortalité des oiseaux, l’éolien vient ainsi loin derrière les prédateurs naturels ; les collisions avec les immeubles, les fenêtres des constructions et des voitures ; les travaux agricoles et les lignes haute tension… Cependant, comme pour tout ce qui touche les questions de biodiversité, l’effet est cumulatif et peut se révéler réellement néfaste (tiré de l’étude faite par la LPO 2017).

L’étude publié en 2017 par la Ligue de la Protection des Oiseaux (LPO) intitulée : le parc éolien français et ses impacts sur l’avifaune, permet de mettre en lumière les réels impacts de l’éolien sur les oiseaux et les chauves-souris. Cette étude réalisée de 1997 à 2015, démontre un impact relativement faible. Pour chaque parc étudié, la collecte de cadavres d’oiseaux en moyenne une fois par semaine pendant au minimum 26 semaines et dans un rayon de 50 mètres autour des mâts a été comptabilisée. Au total, sur 35 000 prospections réalisées pour 142 parcs éoliens étudiés, seulement 800 cadavres ont été retrouvés.

Concernant les chauves-souris, les données ne sont pas aussi complètes car elles sont également victimes des pesticides et des chats. Elles sont affectées par les éoliennes à la fois par la collision directe avec l’éolienne mais également par un changement de la pression de l’air à proximité des pâles. Selon les données de la Société française pour l’étude et la protection des mammifères (Sfepm), la mortalité est estimée entre 0 et 69 chauves-souris par an et par éolienne. En France, les entreprises équipent désormais leurs éoliennes avec des dispositifs de détection, qui arrêtent automatiquement les éoliennes en période de forte activité ou de migration. Selon leurs développeurs, ces systèmes diminueraient de 50 à 70 % la mortalité des chiroptères en réduisant la production d’énergie de seulement 0,5 %. Pour l’heure aucune étude globale ne permet de mesurer leur fiabilité donc l’impact positif des dispositifs de détection reste encore à prouver.

Les éoliennes utilisent de nombreuses terres rares et des matériaux néfastes pour l’environnement ?

Au même titre que les voitures électriques avec leur pile au lithium, les éoliennes reproduiraient le schéma extractiviste qui repose sur l’exploitation massive des ressources de la nature ou de la biosphère. Une interview du directeur de l’association Négawatt réalisé par Reporterre en 2017 introduit les faits suivants. Le directeur reconnait que : “L’éolien n’est et ne sera jamais une solution parfaitement propre. Comme tout moyen de production d’énergie, il y a un impact.”

Ainsi, chaque machine nécessite en premier lieu un socle en béton armé, d’environ 1.500 tonnes par mât. Ensuite, le mât requiert de 25 à 40 tonnes d’acier selon les modèles. Les pales sont formées de composites, un mélange de résines et de fibres de verre (donc du sable), qu’on peine à recycler pour l’instant. En effet, si on brûle les pâles cela provoque des vapeurs toxiques et si on les broie, cela génère des microparticules également toxiques. Concernant l’électronique, on est forcé d’utiliser quelques composants précieux, comme le silicium, l’aluminium ou des plastiques polypropylènes (pétrole). La plupart de ces éléments restent recyclables mais le recyclage est relativement coûteux.

Les terres rares : derrière cette appellation, on peut identifier 17 métaux différents, le néodyme est la terre rare la plus utilisée pour construire les éoliennes utilisant des génératrices à aimant permanent qui allège grandement la partie centrale et réduit ainsi le coût de production. L’exploitation de ces terres rares posent notamment en Chine (+70% de la production mondiale) des problèmes environnementaux et sociaux. Selon France Énergie Éolienne (2020), 90% des éoliennes sur le territoire ne comportent aucunes terres rares.

L’éolien a donc des impacts notoires sur les ressources naturelles mais qu’en est-il des impacts sur l’Homme ?

Pour commencer, je pense qu’il est important de rappeler la définition de la santé. Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS, 2020). “La santé est un état de complet bien-être physique, mental et social et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité.”

De nombreux problèmes physiques et psychologiques sont pointés du doigts par les habitants frontaliers des parcs. Le premier problème est celui des “infrasons”, les éoliennes émettent des ondes à basse fréquence qui traversent les murs. Ces ondes ne sont pas audibles mais affectent notre corps pouvant entrainer des troubles du sommeil voir des sensations désagréables. Cependant, notre environnement naturel lui aussi émet de telles ondes et dans de plus fortes proportions. (Reporterre 2020)

Un autre problème est “l’effet stroboscopique”, c’est un effet produit par l’ombre des pales d’éoliennes. Cet effet d’alternance rapide de lumière et d’ombre entrainent selon certains habitants : “un effet épileptique, des nausées ou des malaises”.

Afin de confirmer ou non ces différents effets sur l’Homme, l’Académie de Médecine a publié un rapport en mai 2017 sur les nuisances sanitaires liés aux éoliennes terrestres. Selon l’Académie, le “syndrome des éoliennes”, consiste avant tout un ensemble de “facteurs psychologiques” entrainant un effet Nocebo (inverse de l’effet placebo), générant un réel mal-être chez les personnes.

Il reste cependant à étudier les problèmes liés au bruit, car une éolienne est une machine bruyante, bruit que génère le bout des pales en fendant l’air. Le Schéma ci-dessous tiré de Reporterre (2017), un quotidien indépendant focalisé sur l’écologie montre le bruit perçu par l’Homme en fonction de leurs distances par rapport aux éoliennes.

Schéma du bruit d’une éolienne perçu par l’Homme en fonction de la distance (Reporterre 2017)

Selon le code de la Santé publique (ministère de la transition écologique et solidaire 2019), une installation industrielle ne doit pas dépasser +5 dB le jour et +3 dB la nuit. En campagne, ou dans les zones rurales, l’absence de bruit industriel est un luxe de plus en plus rare de nos jours. C’est pour cette raison qu’il est difficile pour ces habitants d’accepter un bruit industriel régulier, même faible. Une autre étude à propos des effets basses fréquences sonores et infrasons dus aux parcs éoliens réalisé par l’agence nationale de sécurité sanitaire alimentation, environnement, travail (ANSES) en Mars 2017 révèle également un effet nocebo contribuant également à expliquer l’existence de symptômes liés au stress chez des riverains de parcs éoliens. Les nombreux arguments d’opposition non exclusivement sanitaires (économiques, culturels, territoriaux, politiques, etc.) circulent via internet et peuvent contribuer à cette situation anxiogène.

L’éolien est donc loin d’une énergie verte parfaite car il a des impacts notoires sur l’environnement, les animaux (oiseaux et chiroptères) ainsi que sur nous en tant qu’êtres humains. En outre, même si les effets nocifs sur notre santé ne sont pas prouvés, de nombreuses personnes ressentent malgré tous des sentiments de mal-être et de stress. Cependant l’éolien terrestre n’a-t-il pas des aspects positifs ? Est-ce vraiment une énergie renouvelable non-viable ?

La première option consiste à analyser le taux de retour énergétique (Eroi : Energy Return On Investment) de l’éolien et de le comparer avec les taux de retour énergétiques d’autres technologies. L’Eroi est un ratio entre l’énergie totale fournie par la machine durant toute son existence et l’énergie qui est nécessaire pour la construire et la démanteler (Énergie et développement 2020). Le tableau ci-dessous tiré d’Energie & développement montre le taux de retour aux États-Unis pour différentes énergies.

EROI des principales énergies aux États-Unis (Énergie et développement 2020)

Je constate que l’EROI de l’éolien est bien inférieur à celui du charbon mais supérieur à celui du nucléaire et des hydrocarbures. Comparé aux autres énergies renouvelable, l’éolien est loin devant son concurrent direct : le photovoltaïque. Cependant, selon certains spécialistes comme Cédric Philibert, de l’Agence internationale de l’énergie, L’Eroi ne serait plus efficient car il ne prend pas suffisamment en compte le phénomène d’intermittence de l’éolien et des autres énergies renouvelables.

Afin d’analyser l’éolien de A à Z, il est préférable de réaliser une analyse du cycle de vie (ACV). Ainsi, je prends en compte les impacts écologiques, environnementaux, l’extraction des matières premières, le recyclage, l’installation, etc. Toutes ces données sont ensuite rapportées à un coût en équivalent C02 par kilowattheure produit (g C02 eq/kWh). Selon une étude de l’ADEME (Agence De l’Environnement Et de la Maitrise de l’Énergie) réalisée en 2015, portant sur les impacts environnementaux de l’éolien français, on peut extraire le tableau suivant.

Analyse du cycle de vie de différentes énergies (ADEME 2015)

J’observe que le taux d’émission direct de C02 pour une éolienne terrestre est de 12,5g C02 eq/kWh ce qui est assez faible et place l’éolien en troisième position derrière l’hydraulique et le nucléaire qui arrivent tous deux à 6g C02 eq/kWh. Le solaire est quant à lui plus loin derrière avec ses 55g C02 eq/kWh mais reste loin devant les énergies fossiles (Charbon, Gaz naturel et fioul) qui possèdent une émission directe de C02 vraiment conséquente.

Malgré une machine fabriquée avec certains matériaux non recyclables et polluants ainsi que le problème lié à l’intermittence, l’éolien reste une source intéressante d’énergie avec des émissions directe de C02 + ACV (Analyse Cycle de Vie) plutôt limité. Mais les avantages de l’éolien ne s’arrête pas là.

L’éolien, un secteur créateur d’emplois ?

En 2019, la FEE (France Énergie Éolienne) a publié un rapport énonçant les retombées positives de l’éolien. Sur l’année 2018, selon les données de son observatoire, la filière a créé 1 100 emplois ce qui représente +15% depuis 2016. Au total, elle emploie désormais 18 200 personnes. De plus, les éoliennes sont une source de rentrée financière intéressante pour les collectivités locales qui les accueillent. Grâce aux différents revenus fiscaux et taxes foncières, elles touchent en moyenne pas moins de 15 000 euros par MW installé. Les Français semblent eux aussi adhérer à cette énergie : selon une enquête Harris Interactive réalisée par la FEE, 73 % d’entre eux ont une bonne image de l’éolien, et 77 % souhaitent son développement. Cette étude reste fortement controversée car une autre étude révèle que dans le Limousin, plus de 70% des projets sont attaqués en justice par les résidents proches des parcs.

Pour finir, observons d’un peu plus près la puissance de l’éolien terrestre installé en France. Les chiffres qui vont être présentés sont issus d’une publication datant du 1er avril 2020 sur le site internet du ministère de la transition écologique et solidaire.

Source: ministère de la transition écologique et solidaire

Je constate que les principaux parcs sont installés dans la région Grand-Est, les Hauts de France ainsi que dans les départements côtiers de l’Océan Atlantique et les Pyrénées-Orientales.

Le journal-éolien (2020) qui répertorie l’actualité de l’éolien français nous propose un graphique montrant l’évolution du parc français depuis les années 2000.

Source: journal-éolien, 2020

En 2000, la puissance totale raccordée était de 48MW et cette même puissance est passée 15757 MW en 2019. En 19 ans, la puissance totale raccordée du parc éolien français a donc augmenté de plus de 7500%. Au 31 décembre 2018, la France disposait du 4ème parc éolien européen derrière : l’Allemagne (58908 MW), l’Espagne (23494 MW) et le Royaume-Uni (21 243 MW).

Il ne reste plus qu’à analyser la production éolienne par région ainsi que la couverture des consommations régionales de la filière éolienne. (les graphiques sont également tirés du journal- éolien).

Source: journal-éolien, 2020
Source: journal-éolien, 2020

Je constate que l’éolien est encore très loin de couvrir ne serait-ce qu’un tiers de la consommation énergétique française. En 2018, l’éolien a produit 5,5% de l’électricité consommé par les français soit 26100 GWh (l’équivalent de la consommation de 8 millions de foyers). Cependant, le développement continu de nouvelles technologies augmentant le rendement des éoliennes, permettant le stockage de l’électricité pourrait-il à terme faire de l’éolien une énergie renouvelable indispensable en France ?

Au cours de mes recherches pour rédiger cet article, j’ai pu identifier les principales problématiques liées à l’éolien et pourquoi cette énergie verte est très controversée en France. Cependant, selon mon humble point de vue de néophyte, l’éolien malgré des aspects négatifs (problème d’intermittence, mortalité d’oiseaux et chiroptères, dégradation de la beauté des paysages, etc…) reste une source d’énergie renouvelable très intéressante comparée à son concurrent direct : le solaire. Je pense qu’il est important de miser sur cette énergie tout en continuant de la surveiller avec attention afin de pouvoir résoudre les différents problèmes nommés par les anti-éoliens. Cependant, l’éolien pourrait-il un jour remplacer la principale source d’électricité française, à savoir le nucléaire ? Et si oui, l’éolien est-il plus intéressant que le nucléaire ?

Références

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Observ’ER . (2019) Puissance supplémentaire raccordée depuis le début de l’année 2019 (carte digitale). (vu le 8 avril 2020) Disponible sur http://www.journal-eolien.org/tout-sur-l-eolien/la- puissance-eolienne-en-france/

Organisation mondiale de la santé. (2020) Constitution (en ligne) Organisation mondiale de la santé (vu le 22 mars 2020) Disponible sur https://www.who.int/fr/about/who-we-are/constitution

Perthuis C. (2016) Énergie éolienne (en ligne) Connaissance des énergies (vu le 20 mars 2020) Disponible sur https://www.connaissancedesenergies.org/fiche-pedagogique/energie- eolienne

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Souchet G. (2017) Schéma bruit perçu (image digitale). (vu le 22 mars 2020). Disponible sur https://reporterre.net/Quel-est-l-impact-des-eoliennes-sur-l-environnement-Le-vrai-le-faux

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Wikipédia. (2020) Éolienne (en ligne) Wikipédia (vu le 20 mars 2020). Disponible sur https://fr.wikipedia.org/wiki/Éolienne

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2 commentaires

  1. Bonjour Rémi,

    Merci pour cet article très constructif. J’y ai appris beaucoup sur l’éolien et ses enjeux.

    Après lecture de certaines problématiques du marché éolien (bruit, santé, pollution visuelle) la solution me semble être d’installer les parcs éoliens en offshore. Je serais intéressé de savoir si le offshore cache selon vous d’autres défauts que je ne soupçonnerais pas ? Il me semble que la mer pourrait accueillir un nombre très important d’éoliennes et produire beaucoup d’énergie sans causer les mêmes problèmes que sur la terre ferme, pensez-vous que mon raisonnement est le bon ?

    Merci de votre réponse

    J’aime

  2. Bonjour Rémi,

    Je trouve que ton article est très bien rédigé et bien documenté. Comme tu les dis, les éoliennes ne sont pas toutes « vertes » et innocentes dans l’impact environnemental. J’ai beaucoup apprécié le fait que tu parles de l’aspect de bétonisation du sol pour les fondations, des impacts qu’ont ces engins sur la biodiversité avoisinante ou encore sur l’environnement situé à des milliers de kilomètres (terres rares, pétrole, etc…).

    A la lecture de ton article, plusieurs questions me sont venues à l’esprit :

    Tu parles à plusieurs reprises du capitalisme vert mais ne définis pas la notion explicitement. Quelle en serait ta définition ?

    Tu finis également ton article par les questions suivantes « l’éolien pourrait-il un jour remplacer la principale source d’électricité française, à savoir le nucléaire ? Et si oui, l’éolien est-il plus intéressant que le nucléaire ? »
    Ces questions sous-entendent qu’il faudra à terme augmenter le nombre d’installations de parcs éoliens. Le point de vue n’est-il pas un peu trop tranché ? Ne faudrait-il pas plutôt revoir nos moyens de consommation pour réduire de ce fait la part d’énergie produite par les centrales nucléaires ? Penses-tu que ce serait pertinent ?

    Chouette vidéo d’ailleurs,

    J’aime

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